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关于孔子学院的谬误与真相

作为以教授汉语和传播中国文化为使命的非盈利语言教育机构,孔子学院自2004年创办以来,已为全球数千万学员提供了中文学习和中国文化体验服务,为增进各国对中国的了解,深化中外人民友谊作出了积极贡献。

然而,一段时间以来,在一些别有用心势力的鼓噪下,攻击抹黑孔子学院的言论不时见诸西方媒体。在法国,也有个别人炮制散布各种谎言谣言,无端诋毁中法正常人文交流。
流言止于智者,谎言止于真相。让我们用事实说话,将不实之词逐一戳穿,还世人一个真实的孔子学院。
谬误一:“战略布局论”。污蔑中方基于“战略考量”设计在法孔院布局。孔院主要集中于中等城市,既能填补中等城市汉语教学空白,还可利用一些城市的战略价值,如拥有军港的布雷斯特。一些孔院教师员工涉嫌从事间谍活动。
事实真相:据统计,目前法国17所孔院和1个独立孔子课堂分布于全法各地,法国前12大城市中的7座都拥有孔院,“孔院主要集中于法国中等城市”的说法并不符合事实。
包括在法孔院在内的全球所有孔院,都是由国外合作方自愿申请,中外双方在友好协商的基础上合作设立的。也就是说,设立孔院的前提是有关地方和城市提出需求。如果地方上没有需求,孔院根本无法落地,遑论“处心积虑”地把孔院设在某些特定城市?如果按照上述谎言的逻辑,法语联盟广泛分布于中国北京、上海、郑州、济南、大连等十余座大中城市,难道这也是“战略布局”的结果吗?
近年来,关于孔院是“间谍机构”的诬陷甚嚣尘上。讽刺的是,其始作俑者正是曾任世界最大间谍组织头子、公开承认“我们撒谎、我们欺骗、我们偷窃”的前美国国务卿蓬佩奥先生。蓬还以此为由强迫关闭所有在美孔院,这完全是重拾“麦卡锡主义”和冷战思维,是赤裸裸的政治迫害。事实上,孔院成立至今17年,所有所谓“间谍”指控都被证明是子虚乌有。前些年在比利时荷语布鲁塞尔自由大学孔子学院任职的一名中方教授被诬称在当地招募谍报人员,当事人已向所在地法院提起诉讼并获得胜诉。 
谬误二:“中方控制论”。声称在法孔院法律地位模糊,实行独特的“双院长制”,孔院自带的资金效应让部分法国大学对中方产生严重依赖。中国通过这些手段控制孔院。
事实真相:孔院秉持“相互尊重、友好协商、平等互利”的原则,管理公开透明,“中方控制论”完全是无稽之谈。
首先,所有在法孔院均严格遵守法国法律和所在大学各项规范,法律地位也十分清晰,由双方合作单位协商确定,有的根据协议成为法国大学附属机构,有的按照法国《1901年非营利性协会法》以协会名义存在。
其次,“双院长制”是落实孔院共商共建、共同管理办学方式的机制性安排。得益于该制度,中外方院长和合作单位可发挥各自优势,调动双方财力、人力和物力资源,达到最优教学效果。需要指出的是,“双院长制”并非孔院独有。法语联盟在中国也与当地大学建立了合作关系,其管理层由中法双方共同组成:法方校长一般由法国外交部指派;中方校长一般由中方合作大学任命。由此可见,“双院长制”是经过实践检验、符合国际语言文化合作规律的实用之举,不应遭到非议。
再次,至于资金问题,孔院办学资金由中外双方合作单位共同筹措管理。资金使用也严格遵守法国法律,每年预算、经费与项目执行情况要向各自孔院理事会报告。所谓“法国大学对中方严重依赖”的说法纯属臆断。
谬误三:“学术渗透论”。污蔑在法孔院对其所在法国高校形成渗透和干涉,影响其教学独立和自由。如阿尔多瓦大学孔院同所在大学共办“商务汉语”课程并共颁“校颁文凭”,对该校教学形成渗透。
事实真相:所谓“学术渗透”是少数别有用心之人为攻击抹黑孔院而蓄意编造的,没有任何事实依据。多所设有孔院的法国大学负责人在2021年9月1日法国参议院相关信息小组听证会上都对此问题进行了回答,他们的回答就是有力证明。
阿尔多瓦大学校长Pasquale Mammone表示“没有受到来自中国的任何压力。阿大孔院受益于‘双院长制’,一位院长来自阿大,另一位来自中方合作院校南京大学,但日常活动的设计和策划由法方院长主导”。奥尔良大学副校长Luigi Agrofoglio表示“没有发现任何干涉行为”,“中方大学派遣的教师并非法方大学编内教员”;奥尔良大学孔院开设的汉语水平考试课程“严格遵守欧盟《一般数据保护条例》”。洛林大学副校长Karl Tombre明确表示,“鉴于其文化和语言培训机构的定位,孔院不会干涉大学教学。”
关于阿尔多瓦大学“商务汉语”校颁文凭课程,根据阿大官网介绍,其前身是“中国语言和文化”校颁文凭课,由阿大、阿大孔院和上法兰西大区三方合作开设。阿大校方文件就课程开设背景做了说明:“近年来法中双向交流合作势头强劲,上法大区更成为中国在法投资的第二大目的地…掌握中国语言文化有利于促进法中合作持续开展。鉴此,上法大区议会主动联系阿大孔院,共同探讨设立了‘中国语言和文化’校颁文凭”。由此可见,阿大孔院只是响应地方和大学倡议,调动自身教学资源为课程提供支持,何谈“渗透”?据多家法媒报道,相关课程受到当地民众普遍欢迎。阿大校长也在法媒坚决驳斥了所谓“渗透”谬论。
谬误四:“政治宣传论”。诬称孔院是美化中国形象的政治宣传工具;孔院教材由中国政府核可,不受法国高校监督;一些中方教材构建“虚假历史叙事”。
事实真相:孔院宗旨是教授汉语、传播中国文化、促进中外语言文化交流,并无政治使命。中国从未有通过孔院向外国传播政治理念的意图,孔院课堂也不涉及任何政治话题。正如一位曾任孔院外方院长5年之久的学者所说,从没听说哪位孔院教师讲授过所谓“政治宣传类”的课程,课程表里也没有一节课是关于所谓“政治宣传”的。
关于教材,法国教学遵守“教学自由”原则,教师有权在遵守本学科教学大纲和教学目标的前提下,自由选择教材等具体教学方式。在法孔院的教师在教材的选择和使用上也是如此,中方合作伙伴从不会干涉任何一所孔院的教材选择。有的孔院教师主要使用法国本土中文教材,有的选用中方提供的教材,还有的选用孔院自主编写的教材。各孔院教师根据教学需要、当地需求和自身师资力量自主选择教材,不存在“教材由中国政府核可,不受法国高校监督”的情况。
一个教学机构选择什么样的教材,关键决定因素是教材的认可度和接受度。如果一本教材被认为内容不实甚至虚假,随着时间的推移,就一定会被淘汰。既然一些孔院选择了中方教材且使用至今,这本身就说明这些教材经得起事实的推敲和时间的检验。妄称“中方教材构建‘虚假历史叙事’”,才是真正的虚假叙事。
恰恰是那些指责中方搞“政治宣传”的人,内心想的是把他们的一些政治议题塞进孔院教学和日常运作中,比如涉及中国内政的一些问题,一旦达不到目的就反诬中方搞“政治宣传”。
谬误五:“自我审查论”。声称孔院中方教师对涉台、涉疆、涉藏、涉港等涉华敏感议题“避而不谈”,或干脆“不谈政治”,导致法方教师和学生被迫“自我审查”。某在法孔院刻意缩短甚至取消“台湾文学”“台湾历史”单列课程。
事实真相:一方面,孔院中方教师“不谈政治”,体现了他们坚持孔院语言教育机构定位和宗旨的职业操守和自觉,恰恰说明孔院没有政治使命,不是政治宣传工具。但这不意味着孔院课堂封闭刻板、禁忌林立。恰恰相反,孔院始终秉持开放包容的理念,致力于推动不同文明间交流互鉴、取长补短。法国国立东方语言文化学院的一位汉学家就盛赞孔院组织的活动“非常开放”。
另一方面,教师在授课中也免不了被问及一些涉政治问题,包括涉华敏感问题。中方教师来自中国、了解中国,正常情况下自然也不会刻意“回避”,而会应学生要求,按照中国人的视角、客观真实地解读中国,正如法语联盟的法国教师用法国视角解读法国一样。这有助于法方教师和学生全面准确深入认识中国,以免被少数西方媒体误导。
反倒是一些西方人在涉华谎言谣言的长期洗脑下,惯于把虚假信息当事实。一旦发现孔院介绍的中国同他们臆想中的不同,他们就恼羞成怒,惊呼“虚假叙事”;当中方教师出于求同存异、避免误会,专心讲授语言文化等非政治类课程时,他们便指责“回避政治”;而当了解了真实中国的法方教师和学生拒绝附和涉华谎言时,他们又说是“自我审查”。总之,无论孔院做什么都不对。如果非要说有什么“自我审查”,恰恰是这些人陷入了“逢中必反”就是“政治正确”、说中国好话就是大逆不道的“自我审查”。
关于“台湾文学”和“台湾历史”课,在法孔院课程系由中法双方合作单位协商决定。问题的实质是,台湾自古以来就是中国的一部分,台湾历史是中国历史的分支,台湾文学也是多姿多彩的中国文学的重要组成部分。孔院在讲授中国文学时,也会涉及地方文学,包括台湾文学。但刻意突出台湾文学的“独立性”,甚至鼓噪在中国历史课之外另设“台湾历史”课,就是别有居心了。换位思考,法语联盟在中国讲授法国历史时,是否会单列一门“科西嘉历史”课呢?
谬误六:“不对等论”。有说法认为在法孔子学院和在华法语联盟缺乏对等,如在法孔院可自由组织活动,但在华法盟不得不挂靠中国大学,不能独立运营,也不能在校外开设课程,而校外培训通常是法盟的重要收入来源。此外,法盟也并非由法国政府提供资金。
事实真相:上述说法完全是以讹传讹。在国际交往中,中国并不追求狭隘的“绝对对等”,而倡导积极的“互利共赢”。如果一定要对比,也要以事实为依据。事实上,同样作为非营利机构,在法孔院和在华法盟无论是运营主体、办学模式还是资金来源,都有许多共通之处,甚至接近某种程度的“对等”。
同在华法盟采用和中方伙伴合作办学的模式类似,在法孔院的主体也涉及中法大学、法国地方政府和协会等,同样实行“双院长制”,且并非由“中方独立运营”,而由中法合作伙伴在法国法律框架下协商举办课程和各类活动。
关于在华法盟“不能在校外开课”的说法,事实上,在华法盟的培训对象绝不仅限于中方合作院校的学生,更多人其实来自社会,法盟校址也没有局限于校内。根据在华法语联盟官网公开信息,2021年北京法盟培训的5000多人中,大多数都来自校外,仅少数是中方合作单位北京语言大学学生,且该法盟的第二校区就位于北语校园外的法国文化中心二层。又如,上海法盟既面向成人、也面向3-15岁少年儿童等社会各界开设法语课程,武汉法盟积极拓展合作伙伴,将法语课带到当地企业。法盟在中国的活动自由度可比孔子学院在法国大得多。
关于资金来源,孔院品牌的统筹管理和运营方是中国国际中文教育基金会。该基金会是由数十家中国高校、企业、社会组织发起成立的民间组织,多渠道广泛募集社会资金资源为全球孔院发展提供支持和服务。
Le vrai du faux sur les Instituts Confucius

En tant qu’organisation d’enseignement linguistique à but non lucratif ayant pour mission d’enseigner la langue chinoise et de diffuser la culture chinoise, l’Institut Confucius, depuis sa création en 2004, a dispensé des cours d’apprentissage du chinois et d’expérience de la culture chinoise à des dizaines de millions de personnes dans le monde, contribuant à une meilleure compréhension de la Chine et à l’approfondissement de l’amitié entre les Chinois et les étrangers.

Cependant, depuis un certain temps, à l’instigation des forces malintentionnées, des allégations diffamatoires sur l’Institut Confucius apparaissent dans les médias occidentaux. En France, certains ont concocté et répandu toutes sortes de mensonges et de rumeurs pour discréditer gratuitement les échanges culturels normaux entre la Chine et la France. 

Les esprits avisés ne se laissent pas berner par les rumeurs, les mensonges disparaissent là où la vérité se dévoile. Laissons maintenant parler les faits pour démasquer les contrevérités une par une et faire connaître au monde le véritable Institut Confucius.

Contrevérité 1 : la « répartition stratégique ». Selon cette allégation, la Chine aurait conçu la répartition des Instituts Confucius en France sur la base des « considérations stratégiques ». À l’en croire, les Instituts Confucius en Hexagone se concentrent sur les villes de taille moyenne, ce qui permet non seulement d’y suppléer à l’enseignement de la langue et de la culture chinoises, mais aussi de tirer profit de l’intérêt stratégique important de certaines villes, comme Brest, avec son port militaire. Par ailleurs, certains enseignants des Instituts Confucius sont soupçonnés d’espionnage.

Vérité : Selon les statistiques, il existe actuellement 17 Instituts Confucius et une Classe Confucius indépendante répartis dans toute la France. Parmi les 12 plus grandes villes françaises, sept abritent au moins un Institut Confucius. L’allégation selon laquelle les Instituts Confucius en France « se concentrent sur les villes de taille moyenne » n’est pas conforme à la réalité.

Tous les Instituts Confucius dans le monde, y compris ceux en France, sont créés à la demande volontaire des partenaires étrangers, dans le cadre d’une coopération entre partenaires chinois et étrangers sur la base des consultations amicales. C’est-à-dire, la création d’un Institut Confucius est conditionnée à la demande des partenaires ou villes d’accueil. Sans demande locale, il est impossible d’implanter un Institut Confucius dans une quelconque ville étrangère, à fortiori dans des villes spécifiques. Sachant que les Alliances françaises sont présentes dans une dizaine de grandes et moyennes villes chinoises telles que Beijing, Shanghai, Zhengzhou, Jinan et Dalian, si on suit la logique de l’allégation mensongère susmentionnée, est-ce aussi le résultat des « considérations stratégiques » ? 

Ces dernières années, des accusations sont lancées contre l’Institut Confucius, prétendant qu’il serait une « agence d’espionnage ». L’ironie est que l’auteur de ces accusations n’est personne d’autre que l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui était à la tête de la plus grande organisation d’espionnage au monde et qui a ouvertement admis que « nous avons menti, triché et volé ». Mike Pompeo a invoqué ces accusations pour imposer la fermeture de tous les Instituts Confucius aux États-Unis. Il s’agit d’un retour flagrant au « maccarthysme » et à la mentalité de la guerre froide et d’une persécution politique pure et simple. En réalité, depuis sa création il y a 17 ans, toutes les accusations d’« espionnage » contre l’Institut Confucius se sont révélées fausses. Il y a quelques années, un professeur chinois travaillant à l’Institut Confucius de l’Université libre néerlandophone de Bruxelles (VUB) avait été injustement accusé de recrutement d’espions. Le professeur intéressé a intenté une action en justice devant le tribunal local, et il l’a gagnée.

Contrevérité 2 : le « contrôle chinois ». On prétend que les Instituts Confucius en France auraient un statut juridique flou, et que le fait qu’ils sont dirigés par un binôme, un directeur français et un directeur chinois, et qu’ils apportent des bénéfices financiers rend certaines universités françaises fortement dépendantes de la partie chinoise. Par ces moyens, la Chine garderait le contrôle des Instituts Confucius.

Vérité : L’Institut Confucius fonctionne conformément aux principes de respect mutuel, de consultation amicale, d’égalité et de bénéfice mutuel, avec une gestion totalement transparente. L’allégation selon laquelle la Chine en garderait le contrôle est une pure affabulation.

D’abord, tous les Instituts Confucius en France se conforment strictement à la loi française et aux règles des universités d’accueil. Leur statut juridique est extrêmement clair : il est défini conjointement par les partenaires chinois et français à travers la concertation, soit en tant qu’association loi de 1901.

Deuxièmement, le « binôme de direction » de l’Institut Confucius est un arrangement institutionnel permettant de mettre en œuvre l’approche de « partenariat sino-étranger et de gestion commune ». Grâce à ce système, les directeurs chinois et étranger et les partenaires des deux parties peuvent faire valoir leurs atouts respectifs et mobiliser leurs ressources respectives, comme financières, humaines et matérielles, pour obtenir les meilleurs résultats pédagogiques. Il convient de noter que le « binôme de direction » n’est pas une spécificité de l’Institut Confucius. En Chine, les Alliances françaises ont également établi des partenariats avec des universités locales et leur direction est composée de Chinois et de Français : le directeur français est généralement nommé par le ministère français des Affaires étrangères et le directeur chinois par l’université chinoise partenaire. Cela montre que le « binôme de direction » est une pratique conforme aux lois de la coopération linguistique et culturelle internationale, et ne devrait pas être stigmatisée.

Troisièmement, en ce qui concerne le financement, les fonds des Instituts Confucius sont collectés et gérés conjointement par les partenaires chinois et français. L’utilisation des fonds se fait dans le strict respect de la législation française. L’exécution du budget, des dépenses et des projets fait l’objet de rapports annuels aux conseils d’administration des Instituts Confucius. L’assertion selon laquelle « certaines universités françaises sont fortement dépendantes de la partie chinoise » tient de la légende.

Contrevérité 3 : l’« ingérence intellectuelle ». Les Instituts Confucius en France sont accusés de « pénétration et interférence » dans les universités françaises, au détriment de l’« indépendance et la liberté académiques » de ces dernières. Des médias ont cité l’exemple de l’Université d’Artois qui propose, conjointement avec l’Institut Confucius de l’Université d’Artois, une « formation aux méthodes d’affaires en Chine » et délivre un diplôme universitaire, ce qui serait, selon eux, une pénétration dans l’enseignement de l’université.

Vérité : L’allégation de l’« ingérence intellectuelle » est fabriquée de toute pièce par une poignée de personnes ayant des arrière-pensées, dans le but d’attaquer et de discréditer l’Institut Confucius. Elle ne repose sur aucun fait. Lors d’une table ronde organisée par une mission d’information du Sénat français le 1er septembre 2021, les responsables de plusieurs universités françaises accueillant l’Institut Confucius ont apporté des réponses très claires à ce sujet : 

Pasquale Mammone, président de l’Université d’Artois, a répondu : « Pour ma part, je ne perçois pas de pressions en provenance de Chine », avant d’affirmer que l’Institut Confucius d’Artois « bénéficie d’un double pilotage : un enseignant-chercheur de l’université est assisté d’un directeur adjoint nommé par Nankin. Mais le moteur, en termes de propositions et d’activités, est l’enseignant-chercheur de l’université. » Luigi Agrofoglio, vice-président de l’Université d’Orléans, a déclaré : « Nous n’avons noté aucune interférence… les collègues chinois qui nous sont envoyés par l’université partenaire ne sont pas membres de l’Université d’Orléans… Très récemment, et en conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), nous avons ouvert des cours pour le test HSK. » Karl Tombre, vice-président de l’Université de Lorraine, a quant à lui clairement indiqué que « de par leur positionnement sur la culture et la formation linguistique », les Instituts Confucius « n’interfèrent pas avec les formations universitaires ».

En ce qui concerne la « formation aux méthodes d’affaires en Chine » de l’Université d’Artois, selon le site officiel de l’université, cette formation, anciennement appelée « Diplôme universitaire Langue et Culture chinoises », est le fruit d’un partenariat tripartite entre l’université, l’Institut Confucius et la région Hauts-de-France. Un document public de l’Université d’Artois a expliqué le contexte de la création de ce DU : « Ces dernières années, les échanges entre la Chine et la France se sont largement intensifiés… notre Région constitue la 2e destination préférée des investisseurs chinois… La maîtrise des usages, us et coutumes et d’un socle de connaissance en langue chinoise est porteuse de réussite dans les relations avec les partenaires… Conscient de cette nécessité pour développer des projets pérennes avec la Chine, le Conseil Régional des Hauts-de-France a pris contact avec l’Institut Confucius de l’Université d’Artois pour mener des réflexions sur cette thématique, réflexions qui ont conduit au montage de ce DU Langue et Culture chinoises. »

Il est évident que l’Institut Confucius de l’Université d’Artois n’a fait que répondre à une initiative de la région et de l’université et mobiliser ses ressources pédagogiques pour soutenir les cours. Comment peut-on le qualifier d’« ingérence » ? D’après plusieurs médias français, ces cours sont très bien accueillis par les habitants locaux. Le président de l’Université d’Artois a d’ailleurs catégoriquement réfuté dans la presse locale les accusations d’« ingérence ».

Contrevérité 4 : la « propagande politique ». Certains dépeignent l’Institut Confucius comme un outil de propagande politique visant à embellir l’image de la Chine, prétendant même que « les manuels sont validés par le gouvernement chinois », qu’ils « ne font pas l’objet d’un contrôle direct des établissements d’enseignement supérieur français » et que « des manuels sont révisionnistes et offrent une réécriture de l’histoire ».

Vérité : L’Institut Confucius a vocation à enseigner la langue chinoise, à diffuser la culture chinoise et à promouvoir les échanges linguistiques et culturels entre la Chine et l’étranger. Il n’a pas de mission politique. La Chine n’a jamais eu l’intention de diffuser des idées politiques à l’étranger par le biais de l’Institut Confucius, et les cours de l’Institut Confucius n’abordent pas de sujet politique. Comme l’affirme un chercheur ayant été directeur étranger d’un Institut Confucius pendant cinq ans, aucun enseignant de l’Institut Confucius n’a donné de cours de propagande politique, et il n’y a aucune leçon qui serait qualifiée de « propagande politique » dans le programme scolaire.

En ce qui concerne les manuels, en France, l’enseignement est régi par le principe de la « liberté pédagogique », qui donne aux enseignants la liberté de choisir les manuels et les méthodes pédagogiques dans le respect des programmes et des objectifs éducationnels. Il en va de même pour le choix et l’usage des manuels par les enseignants des Instituts Confucius en France. Les partenaires chinois n’y interfèrent jamais. Certains enseignants des Instituts Confucius utilisent des manuels de chinois rédigés en France, d’autres des manuels mis à disposition par les partenaires chinois, et d’autres encore des manuels rédigés par les Instituts Confucius eux-même. Bref, les enseignants de chaque Institut Confucius choisissent leurs manuels en fonction des besoins d’enseignement, des demandes locales et de leurs atouts respectifs. Il est donc totalement faux de dire que « les programmes et les manuels sont validés par le gouvernement chinois et… ne font pas l’objet d’un contrôle direct des établissements d’enseignement supérieur français ».

Le facteur déterminant du choix des manuels par une institution d’enseignement, c’est de savoir s’ils sont reconnus et acceptés par les usagers. Si le contenu d’un manuel est considéré comme inexact, voire faux, il est voué à être éliminé au fil du temps. Le fait que certains Instituts Confucius aient choisi des manuels chinois et les utilisent toujours aujourd’hui est en soi une preuve que ces manuels ont résisté à l’épreuve de la vérité et du temps. Dire que les manuels chinois offrent une « réécriture » de l’histoire est justement une vraie réécriture de la réalité.

Ce sont précisément ceux qui accusent la Chine de « propagande politique » qui ont l’intention de fourrer des sujets politiques dans l’enseignement et le fonctionnement quotidiens de l’Institut Confucius, tels que des questions liées aux affaires intérieures de la Chine. Faute d’atteindre leur dessein, ils jouent le voleur qui crie au voleur et accusent la Chine de « propagande politique ».

Contrevérité 5 : l’« autocensure ». On fait croire que les enseignants chinois des Instituts Confucius esquiveraient les questions sensibles liées à la Chine, telles que Taiwan, le Xinjiang, le Tibet ou Hong Kong, ou simplement ne parlent pas de politique, ce qui aurait eu pour conséquence que les enseignants et les élèves français soient contraints à l’autocensure. Un Institut Confucius en France aurait délibérément raccourci, voire supprimé, des « cours de culture et d’histoire de Taiwan, en parallèle d’un cours sur la Chine ».

Vérité : D’une part, le fait que les enseignants chinois des Instituts Confucius « ne parlent pas de politique » reflète leur éthique professionnelle et leur conscience de respecter le positionnement et la vocation de l’Institut Confucius en tant qu’organisation d’enseignement linguistique, ce qui montre justement que l’Institut Confucius n’a pas de mission politique et n’est pas un outil de propagande. Cela ne signifie pas pour autant que les cours de l’Institut Confucius soient stéréotypés, fermés et pleins de tabous. Au contraire, l’Institut Confucius adhère toujours au concept d’ouverture et d’inclusion, et œuvre à promouvoir les échanges et l’inspiration mutuelle entre les différentes civilisations. Un sinologue de l’INALCO a apprécié que « des conférences très ouvertes aient été organisées par les instituts ».

D’autre part, il arrive que pendant les cours, les enseignants chinois soient interrogés sur des questions politiques, y compris des questions politiques relatives à la Chine. Les enseignants chinois viennent de Chine, connaissent bien leur pays, il est donc naturel qu’ils n’évitent pas spécifiquement ces questions, et interprètent, à la demande des élèves, la Chine d’un point de vue chinois, de manière objective et véridique, tout comme les enseignants français de l’Alliance française interprèteront la France d’un point de vue français. Cela aide les enseignants et les élèves français à avoir une compréhension globale, exacte et approfondie de la Chine, pour ne pas être induits en erreur par quelques médias occidentaux partiaux.

Au contraire, certains Occidentaux, victimes du lavage de cerveau par les contrevérités sur la Chine, sont déjà habitués à prendre la désinformation pour les faits. Quand ils découvrent que la Chine présentée par l’Institut Confucius est différente de ce qu’ils imaginaient, ils deviennent fou furieux et crient au faux. Quand les enseignants chinois se concentrent sur l’enseignement de la langue, de la culture et d’autres sujets non politiques, afin d’éviter les malentendus, ils les accusent d’« évitement de la politique » ; et quand les enseignants et les élèves français connaissant la vraie Chine refusent de répéter les mensonges sur la Chine, ils leur reprochent d’« autocensure ». Bref, quoi que fasse l’Institut Confucius est mal. Si l’« autocensure » existe, c’est plutôt ces personnes-là qui sont tombées dans le piège de l’autocensure où le « China bashing » est politiquement correct et la défense de la Chine est presque criminelle.

En ce qui concerne les « cours de littérature et d’histoire de Taiwan », les cours des Instituts Confucius en France sont décidés conjointement par les partenaires français et chinois à travers la concertation. Mais le fond de la question, c’est que Taiwan fait partie intégrante de la Chine depuis les temps anciens, que l’histoire de Taiwan est une branche de l’histoire chinoise et que la littérature taiwanaise est une partie de la littérature chinoise dans toute sa diversité. Les cours de littérature chinoise de l’Institut Confucius inclurent naturellement les littératures régionales chinoises, y compris la littérature taiwanaise. En revanche, si quelqu’un cherche à souligner l’« indépendance » de la littérature de Taiwan, voire à prôner la création d’un cours d’« histoire de Taiwan » en parallèle du cours d’histoire chinoise, c’est nourrir des desseins inavoués. Mettons-nous à la place de l’autre, les Alliances françaises en Chine proposeraient-elles un cours sur l’histoire de la Corse, en parallèle d’un cours sur l’histoire de France ?

Contrevérité 6 : le « manque de réciprocité ». Certains disent qu’il y aurait un manque de réciprocité entre les Instituts Confucius en France et les Alliances françaises en Chine. Ils prétendent que les Instituts Confucius en France sont libres d’organiser leurs activités comme elles veulent, mais les Alliances françaises en Chine doivent s’adosser à des universités chinoises et ne peuvent pas opérer en indépendance, ni ouvrir des cours hors les murs des universités, qui sont pourtant souvent une importante source de revenus pour l’Alliance française. En outre, contrairement à l’Institut Confucius, l’Alliance française n’est pas financée par l’État français.

Vérité : L’allégation du « manque de réciprocité » est un ouï-dire. Dans les relations internationales, la Chine a la tradition de ne pas chercher une « réciprocité absolue », mais préconise plutôt le « gagnant-gagnant ». Si des comparaisons doivent être faites, elles doivent être basées sur les faits. En réalité, en tant qu’organisations à but non lucratif, l’Institut Confucius en France et l’Alliance française en Chine partagent de nombreux points communs, que ce soit en termes d’acteurs opérants, de modes de fonctionnement ou de sources de financement, et se rapprochent même dans une certaine mesure de la « réciprocité ».

Tout comme l’Alliance française en Chine, qui opère dans un cadre de partenariat avec des partenaires chinois, l’Institut Confucius en France fonctionne aussi avec des partenaires français comprenant des universités, des collectivités et des associations locales. Il est également géré par un « binôme de direction » composé d’un directeur français et d’un directeur chinois, au lieu d’opérer de manière « indépendante » sous la direction de la partie chinoise. Les cours et les diverses activités sont proposés et organisés par les partenaires français et chinois à travers des concertations dans le respect de la législation française.

Quant à l’assertion selon laquelle l’Alliance française en Chine « ne peut pas ouvrir de cours hors les murs des universités », en fait, les élèves de l’Alliance française en Chine ne se limitent pas aux étudiants des universités partenaires chinoises. Au contraire, ils viennent majoritairement « hors les murs des universités », et les locaux de l’Alliance française ne se cantonnent pas non plus aux campus. Selon des informations publiées sur le site officiel de l’Alliance française en Chine, la majorité des plus de 5 000 personnes ayant suivi des cours de l’Alliance française à Beijing en 2021 ne venaient pas des universités et seule une petite minorité étaient des étudiants de l’Université des langues et cultures de Beijing (BLCU), son partenaire chinois. Par ailleurs, le deuxième site de cette Alliance française est situé au premier étage de l’Institut français de Beijing, à l’extérieur de l’BLCU. D’autres exemples sont nombreux : l’Alliance française à Shanghai propose des cours de français pour les adultes, mais aussi pour les enfants âgés de 3 à 15 ans ; l’Alliance française à Wuhan élargit activement ses partenariats et proposent des cours de français aux salariés des entreprises locales...La liberté d’activité de l’Alliance française en Chine est en effet beaucoup plus grande que celle de l’Institut Confucius en France. 

À propos du financement, l’Institut Confucius est géré et exploité par la Chinese International Education Foundation (CIEF), une organisation non gouvernementale créée à l’initiative de dizaines d’universités, d’entreprises et d’associations chinoises. C’est la CIEF qui travaille à collecter des fonds auprès d’un large éventail de sources dans la société pour les Instituts Confucius dans le monde. 




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